Fureur du Lion courait entre les chênes, son apprentie sur les talons. Il sentait son souffle court. Elle était déjà fatiguée, alors que lui aurait pu continuer à courir des heures encore. Mais elle était encore apprentie, et de plus, elle avait des pattes bien plus courtes. Il s'arrêta alors pour lui permettre de reprendre son souffle, mais elle lui demanda presque immédiatement:
-Alors?
Il agita les moustaches: il avait sous-estimée l'énergie de la petite.
- Nous nous dirigerons vers la grotte saline, puis vers le ruisseau et par la suite vers la frontière avec le Clan du Tonnerre. Mais avant, dis-moi ce que tu sens.
Il observa la petite chatte lever le museau pour humer les parfums de la forêt. Avec le petit manteau de neige qui couvrait les odeurs, la tâche serait d'autant plus difficile.
Fureur du Lion leva lui aussi la truffe et reconnut un faible parfum de souris, ainsi que l'odeure, très ténue -datant de plusieurs jours sans doute- d'un des pires ennemis des chats, un animal au poil roux...