Le destin choisira...(P.V Flamme Rousse)

Printemps. Les arbres refleurissent, les feuilles vertes reviennent, plus vertes que jamais. Le soleil rayonne doucement dans le ciel, et les rochers aux alentours se réchauffent doucement sous les rayons réconfortants. Une merveilleuse journée pour chasser. C’est de bonne humeur que tu sortis de la tanière des guerriers. Le beau temps t’avait sonné envie d’aller gambader dans la forêt comme au temps où tu étais apprentie. Tu cherchas Etoile des Neiges du regard, mais il était occupée avec sa nouvelle compagne. Un peu dépitée, car il ne venait plus aussi souvent chasser avec toi comme quand ils étaient apprentis, tu t’engageas avec un pas lourd dans le tunnel de ronces.

Dehors, les arbres reprennent des couleurs. Quelques feuilles vertes pendent déjà à certaines branches qui sont colorées d’un beau marron foncé. Les peupliers, les chênes, les saules, tous reprennent vie lentement et s’embellissent de nouveau. Chaque saison passe et ils deviennent de plus en plus magnifiques. Tu pris la direction des Quatre Chênes, tu ne sus pas vraiment pourquoi. Tu sentais juste que tu devais y aller. Tu te mis à courir, gagnée par l’ivresse des bonnes odeurs presque oubliées qui régnaient dans la Forêt. L’ivresse de la course et de ces odeurs te faisait peu à peu perdre la tête, et tu souriais, les larmes aux yeux à cause du Vent qui soufflait fortement à contre-sens, te poussant légèrement en avant.

C’est comme ça que lorsque tu déboulas comme une dératée au lieu de l’Assemblée, et te prit quelqu’un de plein fouet. Immédiatement, tu te mis à griffer dans tous les sens, tandis que vous rouliez au sol, à cause de la violence de l’impact. Tu te retrouvas au-dessus du félin du Tonnerre, car c’en était un, et plantant tes pattes de chaque côté de son museau. C’est là que tu plongeas lentement dans une contemplation qui te mit dans un état second…

Son pelage de feu semblable au tien…Ses belles pupilles bleu azur qui t’observent, avec un éclat à la fois mystérieux et envoûtant. Sa chaleur corporelle rassurante. Tu ne sens même plus l’odeur du Clan du Tonnerre sur son pelage. Non…tu sens juste son odeur de mâle qui te rassure et fait battre ton cœur à toute allure…Une allure rapide, qui te fait prendre des rougeurs à chaque battement un peu plus intense…C’est ça, un coup de foudre ?

Non ! Tu te relevas précipitamment, le visage en feu. Dans ton poitrail, ton cœur palpitait avec force, et tu regardas ce mâle dont tu venais de tomber amoureuse subitement. Pourquoi fallait-il qu’il soit du Clan du Tonnerre d’ailleurs ? Pourquoi ? Elle risquait d’être bannie si ça s’apprenait un jour. Le matou, lui s’était relevé et t’observait d’un air énigmatique, difficile à déchiffrer. Son regard te brûlait, tu avais l’impression d’être en feu. Alors, au lieu de détendre l’atmosphère ardente, tu crachas :

« Tu pouvais pas faire attention au lieu de me bousculer ?! »