Nuage de Perle • I lost my past..

Comment pourrais-tu raconter ton histoires si tu ne t'en rappelles pas ? Tu ne peux pas évidemment.

Dans ce cas, je le ferais..Il y a de cela quelques jours, une lune peut-être, tu jouais avec tes frères et sœurs. Vous étiez inséparable, en particulier toi et l'un de tes frères. Il avait des yeux d'or, souvent comparé au soleil, et toi, tes yeux représentaient l'océan. Il était tigré gris clair, et toi tigré beige clair et blanche. Il ressemblait beaucoup à votre père mis à part que celui-ci avait des yeux grisâtre, alors que tu ressemblais à votre mère. Votre mère d'ailleurs, vous élevais seule, vous deux et les autres chatons. Vous n'aviez jamais su pourquoi votre père n'était pas là, tout ce que vous saviez de lui, c'est qu'il ressemblait à ton frère et que c'était un puissant guerrier. Vous vouliez tous le voir, le rencontrer..Et pourtant, le jour de sa venue, vous avez regretté d'avoir croiser son chemin.

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Le ciel était dépourvu de nuage, et il n'y avait pas de neige en ce jour, malgré le fait que ce soit l'hivers. Ta mère venait de revenir de la chasse, mais elle n'avait ramené aucune proie. Tu étais étonnée, mais bien trop naïve et idiote pour te rendre compte de son regard terrifié, de ses battements de cœurs affolés et sa voix tremblante.Elle vous disait de vous dépêcher, qu'il fallait partir. Tu as été la première à comprendre, et voyant que tu paniquais aussi, ton frère c'est lui aussi douté de quelque chose. Tu as ordonné à tes frères et sœurs de venir, et, comme à leur habitude, ils t'obéissaient mieux à toi qu'à ta mère. L'allure de l'adulte vous avait rapidement fatigué, mais elle vous encourageait à suivre le rythme.

Trop tard.

Un félin massif au pelage gris clair rayé d'un gris plus foncé coupa la route à votre mère. Il était plus grand qu'elle et la toisait durement, un sourire sadique dévoilant ses redoutables crocs. Son regard s'est ensuite posé sur toi, faible boule de poil que tu étais. Peu à peu, tu te recroquevillais sur toi même, baissant les oreilles. Tu sentis ton frère se coller à toi, ce qui t'empêcha de trembler. Le grand matou, qui n'était autre que votre père s'adressa alors à votre génitrice, tremblante de peur, ne sachant plus si elle devait vous protéger ou fuir devant lui. Il lui ordonna de lui offrir deux de leurs chatons et il épargnerait les autres, ainsi qu'elle. Son regard revint alors sur toi, puis passa sur ton frère qui feula, même si cela ressemblait plus à un ronronnement voir un miaulement.Votre père ne pu se retenir de rire. Il poussa alors la femelle adulte d'un coup d'épaule et s'approcha de vous. Grave erreur pour votre mère de s'être jeté sur lui. Elle vous hurlait de courir, qu'elle vous aimait et qu'elle reviendrait. Elle pleurait tout en se battant. Mais, aucun d'entre vous ne bougea. Le premier qui réussit à sortir de cette sorte de transe fut ton frère adoré, il essayait de te faire bouger, mais, tu ne pouvais pas. Tu vis alors ta mère tombé au sol, inerte. Du sang se propageait massivement autour de son corps. Le meurtrier se retourna alors vers vous, la fourrure dégoulinant de ce liquide rougeâtre.

Le petit félin similaire en tout point à l'adulte, si ce n'est que son pelage était propre et que ses yeux étaient de couleur différente, se plaça devant toi. Il tremblait, mais ne reculait pas. Le sourire de votre père ne fit que s'agrandir. Il vous murmurait que lui et toi méritiez de rester en vie, mais qu'il en prendrait deux autres et tuerait le dernier. A peine avait-il prononcer quelques mots qu'il donna un violent coup de patte à ton frère, l’assommant contre un rocher. Cela te fis réagir, et à ton tour tu feulais aussi. Encore moins menaçante que ton frère. La dernière chose que tu entendis fut le rire sadique de votre père, avant d'être à ton tour projeter par l'une de ses puissantes antérieurs.

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Lorsque tu te réveillas, tu étais allongée sur un lit de mousse, dans un endroit où les odeurs de différentes plantes et différents chats se mélangeaient. Tu sautas sur tes pattes, affolée, avant de vaciller et de retomber. Tu ne comprenais pas. Tu ne savais pas. Tu ne te rappelais pas. La seule chose dont tu te souviennes, c'est deux yeux d'or brillant comme le soleil. A chaque fois que tu les revois intérieurement, cela t'apaises, mais tu ignores encore pourquoi.