La froideur viens du coeur... (P.V.Nuage de Perle)

Enfin libre. Voilà se que je pensais, courant seule dans notre territoire. Depuis mon arrivée, ils ne voulaient pas me laisser sortir non accompagnée. Trop jeune. Trop fragile. Voilà ce qu'ils pensaient. Ma mémoire est une partie de moi, mais une partie seulement. Je ne suis pas faible.  Je ne supporte pas être prisonnière, que ce soit pour mon bien ou non.

Mais, après avoir longuement insisté auprès du garde de l'entrée du camp, il m'avait demander d'attendre, qu'il devait avoir l'avis du meneur. Mon regard le transperçait et cela le mettait mal à l'aise, et même si je commençais à m'énervée, je m'assis en attendant sa décision finale. Sauf que ce ne fut pas une réponse qui vint à moi, mais le chef en personne. Il semblait lui aussi inquiet et hésitant, de quoi redoubler ma colère bien que je ne laissais paraître qu'une infime partie de ma mauvaise humeur, grandissant de jour en jour contre les chaînes qui me liaient au camp, m'empêchant de partir sans garde du corps. Ce n'était bien sûr que mon point de vue, et il était loin d'être partagé. Après plusieurs questions dont mes réponses étaient aussi courte que glaciales, le meneur en personne m'autorisa à quitter le camp mais jugea utile de me rappeler de ne pas franchir les frontières. Comme si j'en avais quelque chose à faire de ses frontières. Après tout, je n'étais pas vraiment une chatte de clan.

Je slalomais aisément entre les arbres sans réellement les voir, étirant mes pattes à leurs maximum à chaque foulées afin de gagner plus de terrain. Soudain, je m'arrêtai net. L'odeur assez forte d'un chat planait dans l'air. Il était passer par là récemment. Apparemment, c'était un solitaire, et peu importe ce qu'il voulait ici, il s'était dépêché de passer. Pourtant, il ne me semblait pas être bien loin.

Marchant aussi discrètement que légèrement, j'étais attentive au moindre mouvement, ne souhaitant pas me faire surprendre bêtement. Mais, cette crainte n'était plus d'actualité lorsque je vis une jeune féline endormie à quelques longueur de queue de l'endroit ou je me trouvais. Je m'approchais donc de la femelle, prenant soin de ne faire aucun bruit. Je me plantai en face d'elle, la toisant de mes beaux yeux bleu aux teintes d'émeraude. Je n'eue pas à attendre longtemps pour que la chatte rousse ouvre les yeux, bleu aussi, mais les siens étaient d'un profond bleu océan contrairement aux miens.

« J'ai peut-être pénétrée sur ton territoire et je m'en excuse,qui es-tu ? Tu es un chat de Clan ? »

Je restai de marbre face à ses paroles froides et agressives. Sans me laisser démonter, sans même ne serait-ce qu'éprouver un quelconque sentiment comme la peur ou la colère face à ses propos, je pris à mon tour la parole d'une voix plus sombre et glacée qu'on ne pourrait l'imaginer me voyant.

« Peu importe mon identité, que fais-tu ici ? »